samedi 30 août 2008

Première grêle

Samedi… voici la fin du mois d’août et, avec lui, la fin de l’été russe. Et, pour bien marquer le coup, en ce Samedi 30 Août 2008, nous avons eu droit à la première grêle. Des bons gros glaçons, au mois d’août, ça calme… Les prévisions pour le mois à venir : encore une semaine ou deux de « chaud » (c'est-à-dire : possible de sortir à midi sans manteau), puis chute régulière de la température. Bref, c’est bientôt l’hiver.


Tomsk, centre ville. L'hiver arrive, les bûcherons coupent les arbres. C'est pour ça qu'il y a autant d'arbres à Tomsk?


A Tomsk, la rentrée approche, c’est le dernier week-end de vacances. L’université, qui jusque-là était silencieuse et vide, se réveille petit à petit. Les travaux de rénovation du bâtiment principal sont presque terminés, et les couloirs sont remplis d’élèves de 1re année, qui s’occupent de trucs divers, comme installer le double vitrage, nettoyer les carreaux,… La politique de la maison : si ce sont les élèves qui travaillent à la rénovation de l’école, ils seront moins enclins à la dégrader. Moui c’est un raisonnement qui se tient; vive l’éducation russe !

Et donc, pour Yann et moi, les cours intensifs de Russe sont terminés. Maintenant, commencent les maths, intelligence artificielle, informatique, bref la totale ; sans oublier quelques 380 heures de russe… Sauf que, petit détail, nos plannings ne sont pas disponibles avant mercredi midi! D’ici là, Отдыхать (Repos), nous a dit la dame des agendas.

Jeudi soir, l’école a organisé ce qu’ils appellent une « Friendship Party » (une Fête de l’amitié, pour les non-bilingual). Ils ont donc demandé à tous les élèves de préparer une petite présentation sur leur pays. Etaient donc représentés : La Russie, la Chine, la République de Corée, la France, l’Allemagne et la République Tchèque.

Le paragraphe qui suit risque de faire gros amoncellement de clichés, mais il faut croire qu’il y a du vrai dans les lieux communs sur les autre pays. Chaque présentation était vraiment différente, et elles représentaient vraiment bien les pays représentés. La Russie, tout l’abord : 8 étudiantes de la TPU ont présenté, en chansons et en danses traditionnelles, leur pays. Les Chinois avaient préparé une présentation béton : powerpoint avec tout un tas de photos de la Chine, textes écrits et récités, leur présentation était vraiment blindée. Ils étaient les premiers à passer, et avec Yann on n’avait pas vraiment préparé une présentation de si grande ampleur. Mais j’en parlerai plus tard…


Iocef, Sou-tchol, San-inn et Yann; resp. Tchèque, Coréens et Français.


Ensuite, vinrent les coréens : Sou-tchol et San-inn avaient préparé quelque chose de… disons… original. Ou plutôt très coréen dans l’état d’esprit : Bonjour, je m’appelle San-inn, voici une photo de ma maison, voici une photo de mon papa et de ma maman, là c’est moi en vacances en Espagne,… Les coréens sont vraiment sympas, on dirait qu’ils vivent dans un autre monde. Toujours un peu dans la lune, mais toujours souriants et pleins de joie.

Nous sommes passés juste après. Avec Yann, on avait préparé quelques slides sur la France, quelques cartes, des trucs bateaux… Au final, notre présentation s’est transformé en méga-cliché (comme toutes les autres présentations en fait…) Donc, on commence sobrement par situer la France sur une carte ; puis un peu d’histoire : La révolution, les droits de l’homme,… Après cette courte introduction, nous avons entamé la partie principale (qui est aussi l’unique partie) de la présentation : La bouffe. Plus particulièrement, le fromage, le vin et le pain. Voila, on aurait pu parler de culture, de musique, des traditions, mais non. Préférant cultiver le cliché, on a parlé pendant 10 minutes de bouffe. Il existe plus de 400 sortes de fromage en France ; chaque région produit plusieurs dizaines de vins différents ; on achète du pain tous les jours, et on en mange à tous les repas. Ah ça, on mange bien partout, dans notre bonne vieille France…

Vive la France! Vive le vin et le fromage! Paris! Les champs Elysées!


Voila, après nous sont passés les allemands : une présentation très sobre, très carrée, avec plein de photos de bâtiments. Une présentation à l’allemande quoi. Enfin, les Tchèques sont passés (et là je n’ai pas de cliché à placer), ils ont fait une présentation en trois langue : tchèque, russe et anglais. La classe !


Ouh ça c'est du bon bateau bien russe!

La dernière sortie organisée par l’école était hier. Nous sommes allés en bateau sur le Tom (la rivière qui passe à Tomsk). Des tas de nouveaux étudiants étrangers nous ont rejoint, un japonais et encore un tas d’allemands (ils doivent être une quinzaine en tout). Nous avons donc embarqué à bord du Moscou-191, qui est un bon bateau. En béton armé et en acier, ça c’est du bon bateau !


Tomsk, vu du Tom. Une petite larme à l'oeil à la vue du drapeau de notre mère Russie...

Et de l'autre côté du Tom.... ben.... rien. Ah si, une lada...


Les bords du Tomsk sont très industriels, donc la balade en elle-même n’était pas très intéressante, mais c’était l’occasion de discuter avec les autres étudiants.
Après la balade en bateau, petite virée dans le centre ville de Tomsk, où l’on a mangé des Блины (Crêpes russes)


Ouah la choulie photo de groupe devant la fontaine!!!!!


Voila, bonne rentrée à tous ; moi je vais Отдыхать… A++

mardi 26 août 2008

Info du jour: On est passés à la télé!

La grande classe!
Ce matin, Yann et moi sommes passés à la télé locale: TB2 (prononcer tévédva). Sur le chemin du musée, une femme a interviewé notre guide, une question du genre "Est ce que vous êtes content qu'il y ait beaucoup d'étudiant à Tomsk?". Pendant qu'il répondait un truc incompréhensible, nous sommes passés dans le champ de la caméra, l'air ahuri (Tiens ils ont des caméras à Tomsk?)
Dommage, pas moyen de retrouver cette vidéo sur Internet.

C'était l'info du jour! vous pouvez maintenant éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale.

lundi 25 août 2008

Forêt

C’est quoi une forêt ? Pour nous, français, une centaine d’arbre suffit pour mériter l’appellation « forêt ». En Amazonie, une forêt c’est plutôt un amas de verdures si dense qu’il est impossible d’y faire deux mètres sans machette. Eh bien aujourd’hui, j’ai découvert la définition russe de forêt. Forêt, donc, qui recouvre environ 70% de la surface de la Russie. Et pas des arbrisseaux de 10 mètres, non monsieur, des vrais arbres, 20, 30 mètres et plus. Des arbres de 200, 300 ans, des arbres qui résistent à des -40°C, -50°C, -60°C, ça monsieur c’est des arbres. C’est pas comme ces machins importés d’Europe, des chênes là, bah bah bah du bois à allumettes ça !


Du vrai bois d'arbre, ça, monsieur. 300 ans à gauche, 210 à droite. Pièce d'identité officielle permettant de comparer la taille au milieu


Cet après-midi, nous sommes donc allés au Musée de la Forêt. Tiens, et pour rendre le tout plus classe, plus snob, je vais utiliser le passé simple :


Nous partîmes donc, petit groupe composé de deux allemandes, une coréenne, un tchèque, Yann et moi ; accompagnés d’un guide de l’école dont j’ai oublié le nom. La première étape fut de prendre le bus. Nous montâmes dans un car bondé. Celui-ci traversa rapidement le Tom (la rivière de Tomsk), puis s’éloigna de la ville. Et, à peine sortis de Tomsk, a forêt reprit ses droits. Des arbres immenses, à perte de vue. Après quelques kilomètres (chaotiques) parcourus, nous arrivâmes à destination, à savoir un petit village typique, en plein milieu de la forêt. Non, pas vraiment un village, disons plutôt une forêt avec quelques maisons disparates.


Si si c'est un village, regardez bien entre les arbres, on voit des maisons...


Bref, nous voilà arrivés au musée de la forêt. Et s’il y avait une compétition des forêts, la russe serait championne toutes catégories. Tout y est plus grand (et des fois plus méchant)! A commencer par les arbres : 30 mètres et +, pouvant vivre jusqu’à 300 ans, diamètre 1-2 mètres, et survivant à des températures de -60°C.


Méchant papa ours et méchant bébé ours... ils sont où les oursons de mon enfance?


Ensuite, la faune : le musée contenait des animaux empaillés. Absolument tous les animaux étaient énormes, et la plupart, même empaillés, faisaient rapidement comprendre par leur expression qu’il fallait pas trop les faire chier. Bon l’ours, c’est plutôt évident, 2 mètres de haut, debout, la gueule grande ouverte. L’ourson ne ressemble pas du tout aux peluches des enfants (d’ailleurs les fabricants de peluche ont raison, sinon ils en vendraient beaucoup moins), mais plus à un teckel enragé et particulièrement poilu. Il y avait aussi des animaux divers, renard, canards (des belles bêtes), lapins et quelques espèces non-identifiées.


Une petite vodka maison, 25 ans d'âge... 85°, elle peut être que bonne!


Après le musée, nous avons visité le village, et c’est vraiment un coin tranquille.


















Différentes maisons rencontrées, de la petite baraque un peu chic au bidonville.








La route principale est peu utilisée, et les gens qui habitent là ne doivent pas être dérangées souvent. Les maisons étaient toutes en bois, en général avec un petit jardin. Dans ce village, les arbres sont partout : les jardins sont par exemple remplis d’arbres. Il n’y a pas de petit jardin bien défriché, ce qui fait que, malgré les habitations, on a tout le temps d’être en pleine forêt.


Dans le bus du retour. De gauche à droite: Romi, Sann-in et Yann

samedi 23 août 2008

Peuple sibérien

Des nouvelles de Tomsk.

Au sommaire aujourd'hui, musée sur le peuple sibérien, premier film russe et pub irlandais.


L'ancienne ville fortifiée de Tomsk. A cette époque Tomsk refoulait les assauts des mongols et des chinois. Maintenant qu'ils se sont réconciliés, les chinois sont partout.


Je crois que c'était mercredi après-midi, nous sommes partis en excursion dans un musée de Tomsk. Le thême était les ancêtre de Tomsk, et le peuple sibérien en général.
Avant tout, ce musée-là ressemblait plus à un usée que les deux précédents (le premier ressemblant plutôt à une vente de dessins de l'école primaire au bénéfice d'une oeuvre de charité, et le deuxième une ancienne prison dans laquelle on a collé les photos des détenus sur les murs).
La visite était séparée en deux parties: la première expliquait le début de la sédentarisation; et la deuxième, l' "âge d'or" russe.


Les premiers skis. En bois, rudimentaires et pas paraboliques du tout. Et l'immense pique en plein milieu de la photo, c'était pour se protéger des ours. Une belle pique de 3m, pour tuer l'ours en gardant ses distances...


Dans la première exposition, la guide nous a expliqué les coutumes, la vie des anciens sibériens. Et en fait, ces coutumes sont vraiment, vraiment très proches de nos anciennes coutures. Du genre, les femmes devaient préparer une dot de 15 rideaux, 20 torchons, 10 draps,... tout ça en lin.


L'ancien moyen de transport des autochtones.


Il y avait aussi quelques trucs différents, comme le moyen de transport principal: la traîneau, ou encore l'équipement: pique et piège à ours pour tout le monde. C'est vrai que chez nous on ressentait moins le besoin d'avoir notre piège à ours personnel.


Dans le genre surdimensionné, voici le piège à ours. Il fallait être trois pour ouvrir ce piège. Une fois ouvert, attention à ne pas laisser trainer ses pieds n'importe où, l'engin est sensible


La deuxième partie de la visite montrait la russie après la révolution industrielle: Mobilier, horloges, premiers téléphones,... Et cette fois, tout ressemble à un savant mélange entre les façons de faire auropéennes et japonaises. Une chaise peut avoir des pieds de style louis XIV, et une tête de dragon taillée sur le dossier.

Durée totale de la visite: 3 heures. Mais la guide était très dynamique, et même si elle ne parlait pas très bien anglais, et nous pas très bien russe, en mélangeant les deux, et avec un peu de mime elle se faisait très bien comprendre.


Magnifique buffet Russe. Art Rococo.


Sans transition, hier après-midi, Andreï nous a fait découvrir le cinéma d'animation russe. Je ne me souvient absolument pas du titre du dessin animé, mais il était très bon: animation fluide, bruitages,... un très haut niveau. Inconvénient? Vous ne devinerez jamais. La langue! évidemment, tout en russe non sous-titré. C'est pas grave, l'histoire était compréhensible: en gros un héros russe bien baraqué, une gentille petite femme russe et sa grand-mère, tous dans un gentil petit village russe, et un très très méchant mongol qui vient envahir le village avec toute sa horde, et voler l'or. (vous avez saisi l'idée)

Enfin, hier soir, nous sommes allés dans un pub irlandais (le seul pub irlandais de Tomsk, en fait), accompagnés des trois allemandes, Anna, Martina et Romi. Ambiance très réussie, on se croirait à Dublin. Par contre, es boissons sont hors de prix. C'est la première fois que je trouve quelque chose plus cher qu'en France; et 8€ la pinte, excellente certes, importée d'irlande sans aucun doute, c'est trop cher.

Bref, voilà déjà le week-end, deux semaines de passées à Tomsk sans anicroches, et bien d'autres à venir.

jeudi 21 août 2008

Interlude musical

Salut à tous.
On trouve un tas de trucs bizarres sur Internet russe, donc voilà une petite vidéo.

Globalement niveau musique, les russes ne sont pas au top. Environ 10-20 ans de retard. La chanson française à la mode, c'est "Lolita" de Alizée. Ça donne une petite idée du niveau.

++

mercredi 20 août 2008

De la Semaine, du Goulag et de la Pluie

Salut à tous!

Désolé de ne pas mettre le blog plus souvent à jour, mais les journées sont chargées, et je n'ai pas encore Internet chez moi. Nouvelles de Tomsk, donc. Eh bien, il pleut. Il pleut depuis samedi, et la température a baissé d'environ 10°. Petit passage pluvieux pas-de-chance? Ou carrément fin de l'été et début des festivités? Franchement, je ne sais pas. J'espère quand même que l'on aura droit à quelques jours supplémentaires de beau temps avant que la neige commence à tomber ;-)


Le batiment principal de l'Université Polytechnique de Tomsk, en pleine rénovation. Normalement, il sera prêt pour la rentrée.


La vie à Tomsk se passe bien, on commence à s'organiser avec Yann, acheter quelques spécialités russes aux noms abscons (Parfois de très bonnes surprises, parfois aussi des mauvaises). Globalement, on mange bien, et pour pas cher.


Voila le bus typique de Tomsk. Attention, un monument d'ingéniosité humaine se cache sur cette photo.

L'emploi du temps de la semaine:

- le matin, cours de russe de 8h30 à 13h.

- à 14h, l'école organise une petite sortie "visite d'un musée".

- Fin de l'après-midi libre


Hééé oui la bouteillle en plastique! cette banale bouteille en plastique judicieusement positionnée, remplit un rôle essentiel: empêcher le moteur d'exploser. Ils sont pas futés ces russes? Remarque: depuis que cette technique, après des années de recherche, a pu être adaptée aux centrales nucléaires, il n'y a plus AUCUN risque d'explosion. C'est pas génial ça?


Ainsi, lundi après-midi nous sommes allés visiter un musée, consacré aux goulags. Le musée en lui-même était situé dans une ancienne prison de Tomsk (en fait, ce n'était pas vraiment une prison, dans le sens où personne n'en ressortait). C'était assez impressionnant, de voir dans quelles conditions étaient détenus les prisonniers. Les geôles faisaient environ 15m², avec 3 bancs en bois tout confort, et chacune de ces pièces accueillait 20 personnes, pendant 15 jours environ. 9 personnes assises, 11 debout, ça devait rentrer. Ha oui, et la subtilité de la mise à mort: les personnes qui attendaient ici ne savaient pas le moins du monde qu'elles étaient condamnées. Un jour donné, on leur demandait de passer dans un tunnel, pour être transférées, et qui se faisaient gentiment fusiller par des soldats russes planqués de l'autre côté. Très sympa. Il y avait aussi des trucs intéressants, comme une carte de Russie avec les positions de tous les goulags. Et les goulags devaient vraiment faire partie de leur plan de développement économique, il y en avait partout. Partout partout partout. Rien qu'autour de moscou, il devait y en avoir une centaine. Une douzaine dans les environs de Tomsk.

Comme quoi, j'ai bien fait d'attendre la chute de l'URSS pour faire mes études ici.


La police locale "Militsionnaire" dans leur bolide dernier cri. Alors les méchants, on a peur hein?


Voila, c'est tout pour aujourd'hui. A plouche



dimanche 17 août 2008

Premier week end à Tomsk

Ahhhh enfin le week-end! L'occasion rêvée de se reposer, et de se remettre une bonne fois pour toutes de ce foutu décalage horaire. Je n'ai pas vraiment touché terre cette semaine, mais après une double grasse mat', ça va beaucoup mieux.

Cette semaine était plutôt chargée. Les cours de russe intensif sont, heu..., intensifs. Mais en une semaine, j'ai déjà constaté de gros progrès. Pas suffisants pour pouvoir discuter, mes conversations avec les russes se limitent toujours à "Salut! comment ça va? Bien, et toi? Bien".
Un peu limité, mais c'est mieux que rien...

Vendredi, un tas de chinois sont arrivés. Ils étudieront eux aussi à TPU. Remarque n°1: Ils parlent tous russe (au moins 2 ans d'étude de la langue). Remarque n°2: Ils parlent très mal l'anglais, certains pas du tout, d'autres avec un accent incompréhensible. Andrey, responsable du programme d'échange, nous fait visiter Tomsk dans un petit bus rouge, qui devait avoir quelques années derrière lui (en fait, tous les bus de tomsk semblent avoir plus de 30 ans). La visite est sympa.

Ce type de maison est très répandu à Tomsk, bien souvent en très mauvais état. Sûrement la maison typique du coin.

Tomsk n'est vraiment pas comme je l'avais imaginée. C'est une ville plutôt grande (500000 habitants), pourtant nulle part on a l'impression d'être vraiment dans une ville. Il y a des arbres partout, les rues sont toutes immenses et, d'une manière générale, tout est surdimensionné.

Avenue de Lénine, l'avenue principale de Tomsk. Remarque anti-préjugé: le cheval n'est plus un moyen de transport très usité, c'est le premier que je vois.

La rue Lénine, rue principale de Tomsk, contient nombre de magasins en tout genre, mais il suffit de bifurquer, de marcher, allez, 50m; et ça y est, de retour à la campagne.

Photo prise à 20m de l'avenue de Lénine. Une ambulance de campagne? Euh, non.


En plus, il y a à Tomsk quantité de bâtiments délabrés (Vieilles maisons en bois, vieux immeubles datant de l'URSS,... d'ailleurs ce qui fait peur c'est que tous ces bâtiments sont habités) et la ville et en reconstruction partout. Il y a des travaux absolument partout. Alors si un type du TP veut travailler en Russie, il peut, il y a du boulot. Par contre, il ne faut pas être fainéant, parce qu'ici, les pelles, elles sont à main. Je n'ai pas encore vu une seule pelleteuse :-P

Un exemple de maison habitée


J'ai pris quelques photos de la ville, mais il n'a pas fait très beau ce week-end, elles ne rendent pas vraiment bien.
Voili voilou, à bientôt les gens!

mardi 12 août 2008

Tomsk

Voyage vers Tomsk, suite et fin. Nous étions donc à Moscou, dans l'aéroport géant de Domodedovo, complètement décalqués. A 21h, l'enregistrement des bagages a ouvert, et là, les choses sérieuses ont commencé. J'espérais qu'au moins les hôtesses de l'air parlent anglais, mais en fait non, pas du tout. Autre problème, mon bagage à main, qui était passé sans problème à Dublin, est refusé (Evidemment, je ne sais absolument pas pourquoi). S'en suivit une discussion endiablée entre deux hôtesses (Sans doute faut-il faire payer une surtaxe ou pas???), puis plus rien. Mon bagage à main passe en soute

Au contrôle de sécurité, même problème. Il faut souligner que les russes ne blaguent absolument pas en matière de sécurité. Il a fallu entrer dans une énorme machine avec une sorte de scanner géant rotatif.


Enfin, après 2h d'attente, embarquement. Moi qui m’attendais à un joli airbus tout beau tout neuf (comme pour Dublin-Moscou), on me fait rentrer dans un avion en carton-pâte, genre Tupolev, couleur beige-marron, qui datait sans aucun doute de l'URSS.

Des fauteuils complètement déglingués aux tablettes en aluminium massif (en espérant que le reste de l'avion ne soit pas comme ça), le summum fut atteint pas une étrange fumée exhalée par les bouches d'aération, et par le plafond de l'avion(!). Du gaz soporifique? Apparemment non...

Ca ne met pas vraiment en confiance, je trouve


Décollage, 23h30


Bref, contre toute attente, l'avion a atterri à Tomsk, 3h30 plus tard, soit à 6h (magie ? non, décalage horaire), où l'on a été accueilli par Andrei, qui est responsable de l’accueil des étrangers. Heureusement qu’il parle anglais! Il nous a aidés pour toutes les formalités administratives.


Sortie de l’aéroport, découverte de Tomsk : Tomsk est une ville complètement hors du temps : Il y a un petit peu des villes du tiers-monde : des routes immenses, des bus partout, qui n’ont pas été lavés depuis 20 ans au moins, et une étrange cohabitation entre des bâtiments flambant neufs, des immeubles immenses,… et des maisons complètement en ruines, de vieilles usines qui ont l’air désaffectées, mais en fait non ; des endroits où il n’y a rien : des terrains vagues, des forêts mal entretenues (toujours en pleine ville).

L'hôtel des étudiants... joli, non?

Tout de suite après, vers 8h, nous découvrons notre hôtel. Plutôt bien entretenu, complètement surprotégé (apparemment, il y a trois gardes en permanence à l’accueil de l’hôtel, et des tours de garde dans les couloirs. On ne sait jamais, des fois qu’un terroriste soit entré par une fenêtre du 7ème étage…) Autant dire que si je perds mes papiers, ce n’est pas la peine d’essayer de rentrer : bonne résolution du jour, ne pas perdre mes papiers.
Kikoo lol c ma chambr je la kiff tro mdr


Cette première journée a été vraiment, vraiment chargée. A 8h30, après une bonne douche, Andrei vient nous chercher, et nous guide vers l’université, où nous avons notre premier cours de russe (8h30 – 12h). Pour moi, ce cours fut trèèès dur. Complètement décalqué, j’ai vite piqué du nez.


Je fais aussi la connaissance des autres étudiants étrangers : 3 allemandes, un français et une française.


A midi, Andrei a décidé de nous emmener dans un restaurant dans lequel « La nourriture était bonne et pas chère ». Et c’est vrai. Mais avant ça, il faut déjà trouver le restau, et, pour le trouver, il vaut mieux connaître l’adresse. Rien de plus simple : entrer dans la cour intérieure d’un garage automobile, continuer sur le terrain vague, longer les carcasses de voitures, au kébab tourner à gauche et hop ! Vous y êtes, c’est le restaurant ! Et ce restaurant est une des choses qui me fait dire : « Tomsk, c’est bien ». J’ai pris un plat russe au nom barbare, et j’ai eu droit à Bœuf, œuf, pâtes, le tout excellent et en quantité suffisante, et pour la modique somme de… 60 roubles, 1,7€ !!! Ouah génial, on peut manger au restau tous les jours !


Voilà, la suite de la journée fut plus reposante, je suis allé me coucher à 2H, et ai dormi jusqu’à 11h le lendemain matin.


PS : pour le moment, l’article est un peu long, je rajoute des photos dès que j’ai le temps

lundi 11 août 2008

Escale à Moscou

Enfin, nous voici dans la lointaine russie! L'avion pour la siberian airways a décollé à 23h de Dublin, pour atterrir à 3h du matin (6h, heure de Moscou) à Москва Домодедово (Moscou Damadiedova, ou Domadiedava, un truc comme ça). La nuit a été courte, j'ai dû dormir 2 heures.

A l'atterrissage, petites formlités administratives. Nous sommes donc définitivement admis sur le sol Russe, et avons trois jours pour faire valider le visa d'un an.Et hop! un coup de tampon


Ensuite, découverte de l'aéroport de Moscou, puisqu'on est là pour une escale de 17 heures. Cet aéroport est le plus grand que j'aie jamais vu. Un départ toutes les minutes, ça tient du record! Dehors il y a un amas de voitures et l'air est irrespirable. A éviter autant que possible

Bien sûr à partir de ce point, les personnes parlant anglais se font rares. Il faut commencer à se débrouiller avec les quelques bases de russe.

Alors évidemment, pour commander un café, tout se complique:
Haa cool commander un café j'ai appris, donc je me mijote ma phrase pendant 10 minutes et je me lance: "Здравствуйсте, дайте пажалуйсто, один кофе"
Et, évidemment, la serveuse me sort une réponse du genre:
"dobrestrecpachivaiaminourousksvaESPRESSOmichouaietie"
Hop, surtout ne pas montrer que je n'ai rien compris: "Da, espresso!"

Bon, finalement c'est pas si dur le russe ;-)

Demain sera une dure journée: notre avion part de Moscou à 23h30, et arrive à Tomsk à 6h30 (heure française: 00h30), et les cours commencent à 8h! Donc je vais essayer de dormir un peu maintenant. Bonne nuit!

Et voici notre QG. Un peu précaire, mais on n'a pas trouvé mieux

samedi 9 août 2008

Dublin, jour 2

Bon, suite du voyage à Dublin. Hier soir, après manger, on est allé faire les pubs à Temple Bar. Dublin la nuit, c'est vraiment génial. Il y a de la musique partout. Dans la rue, dans chaque bar il y a un groupe.Premier arrêt au TempleBar. Immense pub (vraiment immense), sur 3 étages, avec un fond sonore incroyable. Tout le monde criait, et le pire, c'est que ça paraissait normal.
Niveau déco, toutes sortes de bouteilles de bière étaient exposées sur tous les murs. J'ai même trouvé de l'aiguille blanche! (bière savoyarde).

Bon, évidemment, la bière était excellente.
Bref, on est ensuite passé à un autre bar, avec un concert, et on est rentrés. Et c'est là que le miracle Dublin se produit: la chambre de l'auberge de jeunesse.
C'est une chambre pour 8 personnes. Avec nous il y avait donc 2 anglaises, 2 américaines, une australienne, un brésilien et Yann et moi, deux français. Pas de chance, tout le monde sauf nous était "bilingual". Un anglais impeccable. Mais même si nous faisions un peu tâches, avec notre accent français à couper au couteau, l'ambiance était vraiment sympa.

Le lendemain matin, ce matin donc, debout à 11h30. L'après-midi, on est allés au Guinness Storehouse, la grande attraction de Dublin. Toute l'histoire de la Guinness, sa création, et jute ce qu'il faut de propagande (Guinness est bon pour la santé, des médecins l'ont dit). Quelques conseils aussi: comment éviter le mal de tête un lendemain de beuverie? Alterner alcool et eau :-P. Tout ça dans un bâtiment en forme de pinte de guinness.
Et, tout en haut, ce qu'ils appellent le gravity bar: un bar qui surplombe tout Dublin, avec vue panoramique, et une Guinness offerte. Merci Guinness!Dublin vu du gravity bar. Oui, il pleuvait. On a eu tout le temps de d'en rendre compte sur le retour. Nous sommes revenus à l'hotel un peu trempés. S'en suivirent une bonne douche et quelques tentatives infructueuses de séchage de vêtements à grands coups de sèche-cheveux.


Maintenant, petite parenthèse concernant la nourriture irlandaise. En deux mots, c'est dégueulasse. De cheddar infâme au sandwich au poulet Tikka (Personne ne sait ce que ca veut dire, mais le sandwich était rose) inmangeable, les irlandais ne sont vraiment pas forts pour la bouffe. Heureusement, ils se rattrapent sur la bière.
A Dublin, il existe une marque, apparemment assez connue, qui m'a bien fait rire: "cuisine de France". Etiquetée bleu blanc rouge, la marque nous proposait des plats typiquement français, tels que du pain industriel, des muffins, des beignets et des donuts. Hmmmm, bon appétit!

vendredi 8 août 2008

Départ!

Bon ça y est, on est partis... On est sur la route.

Depuis le premier message, le projet s'est précisé. Après quelques difficultés pour obtenir visas, et autres formalités administratives, voici le détail du voyage:

Départ 8 août de Marseille vers Dublin.
On reste quelques jours à Dublin, juste le temps de visiter un peu la ville
Avion le 10 août au soir pour Moscou, arrivée prévue le 11 au matin
Avion le 11 août au soir pour Tomsk, arrivée prévue le 12 au matin

Le voyage en lui-même risque d'être difficile: 6 heures de décalage horaire, et on arrive à 6h du matin à Tomsk, alors que les cours commencent le jour même à 8h...
















Bref, nous voila à Dublin. Le voyage a été long, nous sommes partis tôt et manquons de sommeil. Ha oui, le temps aussi a été une surprise. 12°C à la sortie de l'avion!
Mais la ville est superbe. D'anciens pubs en vieux bâtiments, il y a de quoi faire. Yann, qui connaît déjà la ville, me fait visiter.
Parler anglais, voir les voitures rouler à gauche... l'Irlande est déjà assez dépaysante, alors je n'imagine même pas ce que ça sera une fois arrivé à Tomsk!